Chaque usager de la route doit pouvoir conduire en toute sécurité. Or, le marquage routier constitue un indispensable pour assurer à tous la communication d’informations importantes au quotidien. Si vous conduisez la nuit ou bien que votre vision est réduite, le manque de repère peut occasionner un accident. Pour éviter cela, les panneaux doivent rester visibles. D’où l’importance d’une rétroréflexion des panneaux de signalisation. De quoi s’agit-il ? Réponse dans cet article
Définition de la rétroréflexion
Qu’appelle-t-on rétroréflexion ? Il s’agit d’un phénomène précis qui sert à désigner un renvoi de lumière d’un support jusqu’à sa source.
Plus concrètement, il s’agit pour un panneau de signalisation de refléter les phares du véhicule qui approche. De cette manière, l’usager le voit de loin et en reconnaît le contenu puisqu’il a conservé le même aspect. Un panneau rétroréfléchissant a le même esthétique quel que soit le niveau de lumière.
La rétroréflexion a également d’autres atouts, comme celui de diminuer l’impact environnemental, à chaque étape de fabrication du produit et pendant toute sa durée de vie.

En matière de sécurité routière on distingue plusieurs types de films rétroréfléchissants. Ces derniers sont en effet classés en trois parties, avec des niveaux différents de performance. Faire le choix parmi ces différentes solutions de rétroréflexion ne va pas de soi.
Obligation légale de visibilité des panneaux de signalisation
La législation actuellement en vigueur est très stricte sur la question des panneaux et panonceaux de signalisation.
L’article 13 de l’Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière indique ainsi que les panneaux de signalisation doivent toujours rester visibles de jour comme de nuit. Ces derniers doivent également conserver le même aspect dans un souci de sécurité des usagers de la route.
L’article précise également que les panneaux de signalisation doivent être rétroréfléchissants ou, dans certaines situations précises, éclairés ou lumineux.
La rétroréflexion doit concerner toute la surface des panneaux, hormis les parties noires de ces derniers.
La loi indique aussi que celui qui décide d’installer plusieurs panneaux sur un même support doit obligatoirement utiliser des revêtements rétroréfléchissants de classes identiques.

Films rétroréfléchissants à microbilles ou microprismatique : que choisir ?
Un film rétroréfléchissant permet de renvoyer les 3/4 de la lumière d’un phare de voiture vers son conducteur. En pratique, il n’existe pas qu’un seul type de film rétroréfléchissant. On distingue ceux à microbilles et ceux qui sont microprismatiques.
Le film microbilles permet une rétroréflexion efficace après l’ajout de microbilles de verre dans une résine acrylique. Le mélange obtenu est ensuite apposé sur le miroir métallique. Chaque microbille possède une action importante puisqu’elle agit comme un miroir à 90 °. Les rayons lumineux sont renvoyés vers l’usager de la route qui en prend connaissance même dans l’obscurité complète.
De son côté, le film rétroréfléchissant microprismatique se distingue facilement grâce à son aspect en « nid d’abeille ». Cela est dû à la présence de microprismes moulés au préalable dans une résine transparente en acrylique puis étalés sur la surface du panneau. En matière de sécurité routière il apparaît que ce type de film est particulièrement efficace et qu’il offre des performances élevées en termes de visibilité. Cela, en plus d’être très robuste. Si vous souhaitez rendre votre panneau visible sous la pluie ou en pleine nuit, ce type de film rétroréfléchissant est adapté. Il en va de même pour les panneaux de signalisation informant de dangers.
Les différentes classes de films rétroréfléchissants
On distingue plus précisément selon trois classes différentes de films rétroréfléchissants pour panneaux de signalisation. Son principe propre de rétroréflexion se base soit sur la technique à microbilles, soit sur la technologie à microprismes.
Classe 1 de rétroréflexion à revêtement microbille
La première classe de rétroréflexion correspond au niveau le plus faible. Ce type de revêtement est visible jusqu’à 100 mètres seulement, avec une valeur de rétroréflexion égale à 50 cd/lux/m².
En pratique, il est recommandé d’utiliser le film rétroréfléchissant de classe 1 lorsque les deux autres catégories ne sont pas obligatoires. Il s’agira généralement d’une rétroréflexion surtout sur des voies privées ou en agglomération. Cette classe est garantie pendant 7 ans.

Rétroréflexion de classe 2
Cette seconde classe se positionne comme un intermédiaire et est la plus utilisée dans les faits. Elle est rendue obligatoire sur autoroute, les axes où la vitesse peut dépasser 70 km/h ainsi que sur l’ensemble des routes à grande circulation. Vous pouvez aussi retrouver ce type de films rétroréfléchissants sur des panneaux situés à plus de 2 mètres du sol.
Grâce à la classe 2 de rétroréflexion, votre panneau de signalisation reste visible de jour comme de nuit à 250 mètres de distance au maximum. La classe 2 est garantie pendant 10 ans, ce qui lui confère une fiabilité et robustesse pendant longtemps.
Film rétroréfléchissant de classe 3
La troisième classe de films rétroréfléchissants est la plus performante de toutes. Elle permet de voir le panneau de loin jusqu’à une distance de 500 mètres. Elle s’utilise uniquement dans certains cas :
- pour un panneau de type AB dans une agglomération : la signalisation AB est dite de priorité puisqu’elle attire l’attention de l’automobiliste sur certaines règles de priorité à des intersections
- sur des axes où la vitesse de circulation peut facilement dépasser 70 km/h
- sur les panneaux de signalisation placés à une hauteur supérieure à 2 mètres par rapport au sol.
Une rétroréflexion de classe 3 dure environ 12 ans. Au-delà de cette période il est conseillé de changer son panneau de classe 3.

Quelle rétroréflexion choisir de préférence ?
Maintenant que l’on a abordé l’ensemble des possibilités qui s’offrent à vous, la question se pose légitimement de savoir quel film rétroréfléchissant utiliser.
Sur certaines routes de campagne et dans les agglomérations où le film de classe 2 ou de classe 3 n’est pas rendu obligatoire, vous pouvez parfaitement bien opter pour un film rétroréfléchissant de classe 1. Cependant, il est préférable de choisir une classe plus élevée dans un souci de protection de l’usager et de sécurité routière de manière plus générale.
En rase campagne, les panneaux situés à plus de 2 mètres de hauteur et ceux situés sur les autoroutes et routes à grande circulation nécessitent un film de classe 2.
Sachez que dans tous les cas vous êtes libre d’utiliser un film de classe 2 en lieu et place d’un film rétroréfléchissant de classe 1. La réciproque n’est pas vrai puisque vous pourriez engager votre responsabilité si vous avez utilisé un film de classe 1 alors que la loi vous imposait une classe supérieure.
De son côté, le film de classe 3 s’utilise souvent pour des panneaux importants, de priorité et d’intersection notamment.
Notez également que les différents petits panonceaux situés sous les panneaux de signalisation doivent être rétroréfléchissants et posséder des films de classes identiques aux panneaux qu’ils viennent compléter.
